La chaumine à Louison.... La belette distraite

elle avait vu Nemo, ils avaient discuté, elle avait expliqué , il avait comprit.

Il est merveilleux, elle l'aime...La vie est belle... elle fit son ouvrage le coeur léger, chantonnant gaiement et virevoltant dans la chaumine, le plumeau a la main. :drunken:

couchée à plat ventre sur son lit, grignottant des noisettes , Louison contemple la bague que Nemo lui a offerte....

Elle imagine sa vie future à ses côtés...et un pti sourire se dessine sur sa bouche enfantine...

Nemo avait fini de moudre le grain. Il claqua la porte du moulin distraitement et parti vers la chaumine avec cet espèce de pas sautillant que seul les enfants connaisse; mélange de glissade et de bonds. Il était sûr que louison le connaissait.

Arrivé devant la chaumine, il attendit un instant pour respirer la fraicheur du soir. L'odeur de fumée et d'humus. La lumière des fenêtres douce.

toc, toc...

TOC TOC ??
qui cela peut il bien être ?

Louison sortit de ses draps où elle venait de se glisser, mit ses chaussons et son châle sur ses épaules et alla ouvrir la porte.

Nemo, mon coeur .... Elle l'enlaça et lui fit un baiser plein d'amour puis l'entraina a l'intérieur, le tenant par la taille.

Mais entre, voyons...

Regarde Louison. J'ai ressorti mon vieil habit de commerçant vénitien. Tu crois que cela ira pour le mariage?
Nemo était à la fois fier et un peu emprunté. Il n'avait plus l'habitude de porter ce genre de vêtement.

Louison resta sans voix un long moment, toute à la surprise de voir Nemo ainsi vêtu.

Heu.....je trouve que c'est très......cérémonieux... en effet .

Elle tourna autours de lui, tirant un pan du vêtement par ci et replaçant un pli par ci...
Puis elle lui fit face et prit la fourrure de son col entre ses mains et elle frotta sa joue tout contre.

mmm, c'est si doux ... elle l'embrassa tendrement. Je te trouve très beau mon amour dans ton bel habit :cyclops:
Il me faut trouver un habit qui aille avec le tien a présent, pour ne pas qu'on fasse couple dépareillé

Louison avait reçu des nouvelles de sa marraine et des ses cousines éloignées.

Ca faisait du bien de savoir que les gens qu'elle aime se portent bien.


Elle était bien seule depuis quelques jours et réfléchissait beaucoup, repensant aux querelles passées, et elle décida de prendre sa plus jolie plume pour faire table rase sur le passé et pardonner à certains de ces anciens ennemis...mais toujours pas à cette pimbêche de Kernaëlle.... ça , jamais !!!

S'installant à la table , elle s'appliqua donc à faire ses plis si précieux et quand elle eut fini, elle se vêtit chaudement et s'en alla porter son courrier au coursier qui allait passer par le village...

Tout en marchant, elle se mit a penser à son avenir à elle... tant de questions restaient sans réponses, et elle était si seule, si seule de puis près d'une semaine ...

Vlà Louison qui rentre de sa soirée en taverne, la mine basse de pas avoir vu Nemo.

Elle n'est pas seule, elle a un invité ce soir.
Elle l'invita à entrer et à la suivre à l'étage.
Elle ouvre grand la porte de la chambre d'ami et se retourne en souriant sur l'homme.

Voilà ! Tu es ici chez toi, si tu as besoin de quelque chose, dit le moi surtout...

Elle pose la lampe à huile sur la petite table, place des bougies, porte un broc d'eau et des serviettes propres, tapote les oreillers et l'édredon...son invité serait bien douillettement installé ...





Elle éspérait que cette modeste chambrine ferait le bonheur de Thor, un ami de Fanchon que Louison avait rencontré et avec qui elle avait beaucoup discuté.

Toujours le coeur sur la main, elle n'avait pas hésité à lui proposé de l'héberger, le temps qu'il trouve un logement au village.

Et puis, il fallait bien qu'elle se l'avoue... toute seule dans sa chaumine, Louison se sentait pas toujours très bien, et de savoir un homme sous son toit, ça la rassurait ...

Je te laisse t'installer et te souhaite la bonne nuit...noz vat...comme on dit chez nous ;)

Je te remercie Louison. Bonne nuit. Et boujou comme on dit chez nous, ajouta malicieusement Thortevald.
Thortevald était bien aise de compter sur autant de sollicitude de la part des briochins. Il se dit qu'il avait vraiment bien fait de choisir cette cité parmi toutes celles qu'il avait visité en Bretagne.

La chaumière de Louison lui paraissait un charmant endroit et il remerciait le ciel d'avoir mis une aussi charmante hôtesse sur son chemin.

Le lendemain il lui faudrait discuter avec Nadou pour l'installation de sa nouvelle propriété et surtout, il aurait à prendre la mer pour faire sa première pêche. Il était heureux donc que l'accueil de Louison lui ôte provisoirement le souci du logement.
Cependant un autre souci l'assaillait. Pourquoi Louison avait insisté sur le fait qu'une présence sous son toit la rassurait. Courait-elle un quelconque danger ? Après tout se dit-il, il ne faut pas être aussi soupçonneux et s'il y a quelque alarme, Louison saura bien lui en faire part.

Nemo frappa doucement à la porte. Il était déjà si tard. Lorsque la porte s'ouvrit sur la silhouette de sa douce belette, l'ombre d'Edwige passa rapidement pour se percher sur le manteau de la cheminée. Nemo enlaça Louison.
Je suis désolé ma belette toute douce. Affeusement désolé pour mon absence tant de choses en même temps.
Il l'enlace et caresse le creux de son cou tendrement. Puis se reculant un peu.
Tu es réelle. Depuis ces journée où je t'imagine, j'ai cru as un rêve. mais tu es un rêve éveillé.
Il l'embrasse tendrement.

Ouvrant la porte, Louison eut juste le temps de baisser la tête qu'Edwige fila comme un vent se percher sur la cheminée.

éééh, quelle surprise !! voilà mes 2 loustics d'amour !!

Serrant Nemo tendrement contre elle, elle se laissa aller au délices des retrouvailles , l'embrassant et le cajolant .

Tu m'as tant manqué , si tu savais !!
Elle lui passait la main sur le visage, le regardant comme si elle le découvrait pour la première fois. A chaque fois, elle s'émerveillait de la douceur de sa peau et de la finesse de ses traits...

Mais tu as l'air crevé, viens donc te reposer mon amour, tu me raconteras tes déboires.
Mais ne fais pas trop de bruits, surtout, j'ai un invité à l'étage dans la chambre d'amis, il a besoin de repos.
Peut être le connais tu ? Messire Thortevald, un ami de Fanfan..., il vient s'installer au village...

Elle avait entraîner son amour dans la chaumine, et la porte se referma sur eux.

Nemo ce laissa entrainer par sa belette. Il se disait qu'il était l'homme le plus stupide du monde. Lorsqu'il regardait le doux tangage de ses hanches en montant l'escalier.
"J'ai fixé la date de notre mariage au 25 sauf si tu es contre."
Louison se retourna. Nemo plongea son regard dans le sien. Il y voyait tant d'étoiles de bonheur et de joie.

OOh !! le 25...si vite ?


elle se mit à réfléchir très vite...elle n'avait pas encore de robe et tout à coup, malgré sa joie, elle senti la panique arriver sur la pointe des pieds


si ça t'arrange toi, ça ira pour moi .

J'allais te proposer de laisser cette idée en suspens pour l'instant, et attendre que tu sois dans une période plus relax pour notre mariage.
Mais si tu t'en sens la force, allons y !!

Elle se blottit tout contre lui, l'embrassa et s'enfuit s'engoufrer sous l'édredon..

La petite était allée faire quelques emplettes, profitant d'un pâle rayon de soleil qui traînait sur la ville.
En retour, elle était allée flâner sur la plage, prenant le temps de réfléchir au mariage prochain.
Ca lui faisait peur quelque peu...Etait elle vraiment prête pour lier sa destinée a jamais ?
Elle laissait son pied tremper dans l'eau froide, dessinant des ronds du bout des orteils et soupirant.
Puis, elle remit son sabot et rentra chez elle préparer le dîner, se demandant si son invité serait là ou pas ce soir...Nemo , lui n'y serait pas, ayant du s'absenter quelque temps....

Nemosis frappa doucement à la chaumine. Louison semblait absente. Il sentait que ses absences la laissait triste. Et il voulait tellement être près d'elle. Ses vieux démons de loup solitaire ne demandait qu'à sortir. Mais il ne leur permettrait pas. Sa belette était innatendue, et un phare luisant dans cet océan de vie. Il traina vers le moulin en longeant la plage. Au loin il vit la silhouette de celle qu'il aimait. Il la reconnaissait tout de suite, gracile, légére. En s'approchant il voyait le galbe de sa jambe dessinnant des arabesques dans l'eau encore glacée. Il s'approcha hésitant à troubler la grâce de ses mouvements. Finalement il s'assit en haut de la dune la regardant avec son petit air mutin mais un peu rêveur. Il voulait que ce moment dure longtemps. Pouvoir regarder son visage, son corps gracieux sur cette plage deserte avec juste un souffle de vent et le bruit des vagues s'écrasant puis se retirant régulièrement.
Et en même temps il voulait crier.
c'était si fort.

LOUISON, JE T'AIMMMEEEE

Les jours s'écoulaient et rallongeaient. Le temps devenait plus clément entre deux tempêtes. Nemo se demandait où était le sude et le nord, la lumière et l'ombre. Edwige ne le quittait presque pas. elle aussi était nerveuse. Nemo arpenta encore la grève à la recherche d'il ne savait quoi. Si, il le savait. Il s'en fut vers la chaumine.

Louison passait peu de temps en sa chaumine depuis quelques semaines.
Elle n'y venait plus guère que pour dormir et manger de temps en temps.


Trop de souvenirs, trop de choses qui la font souffrir quand elle y est seule...elle préfère courir la campagne seule, et travailler d'arrache pied pour ne penser à rien..

Nemosis frappa doucement à la porte. Il avait peur de n'être pas le bienvenu. Il n'y avait pas de lumière, ni de fumée. Il s'inquiéta pour sa jolie belette. Edwidge s'envola de son épaule. Elle serait ses yeux pour la retrouver. Il savait qu'elle n'était pas en ville. Elle aimait trop courir la campagne. Il prit le chemin qui partait en serpentant vers le bocage.

Louison , le coeur lourd et triste avait fait son bagage, tira les volets , ferma la chaumine a double tours et s'en fut pour un long , très long voyage.....un voyage sans retour.

son coeur était gros, et elle évita les tavernes , n'ayant pas la force de revoir ses amis une dernière fois...

Adieu, Bretagne....adieu mes amis...

Nemo avait cherché Louison partout sans la trouver. Il retourna à la chaumine deserte. Volets fermés sans un signe. Il s'assit sur le perron et mis sa tête entre ses mains. Tout tourbillonnait comme le vent de cette journée. Il se leva. Il savait ce qu'il devait faire.

Après une longue absence, Louison était enfin de retour au village..
La petiote avait bien faillit ne pas revenir, pourtant...écroulée par la peine que lui avait affligée la nouvelle de la mort de Tam....

Elle avait fait le déplacement pour tenter de le voir quelques minutes avant son exécution, mais peine perdue.
Le destin en avait décidé tout autrement...

La mort faucha Louison en pleine campagne...et la réssurection se fit de justesse.


De retour au village, Louison reprit ses affaires.
Son échoppe devait se remettre à tourner.
Une paire de bas déjà...
Et il y eut cette rencontre un soir...Hugo.
Le bel Hugo qui désirait un mantel...
Hugo qui la fit se re-sentir femme...

Le travail ne manquerait pas, et ce mantel permettrait de racheter des moutons...

la vie reprenait son sens, Louison rayonnait de nouveau.

Un homme vetu de noir arriva à cheval, il descendit de sa monture, il s'avança avec une rose, pour sa tendre, n'ayant vut personne, il laissa un message.

Citation :

Cherie, tu dois etre partie au marché, je suis passé te voir, pour te dire à quel point je t'aime, et que je veut te voir au plus vite.

L'homme qui n'a qu'une pensé en tete, Louison.

Ton Hugo.

Hugo remonta sur sa monture et il retourna chez lui.

Louison arriva de bon matin devant sa chaumine...la petite demeure faisait peine à voir...délaissée depuis de longues semaines, les araignées avaient garni les fenêtres de fils de soie..
Les herbes folles envahissaient l'allée et le jardin.

La petite soupira et souleva son jupon pour cheminer jusqu'à la porte de sa demeure.
Fouillant sa besace, elle en sorti une grosse clé noire qu'elle enfonca dans la serrure ...et elle poussa la porte qui geignit sur ses gonds rouillés.

Erf, une goutte d'huile ne ferait pas de mal à ses charnières...pensa t-elle...

Posant son sac, elle laissa son regard errer dans la pièce en soupirant doublement.

Et bin..allez hop !! au boulot ma Loulou !!


Elle retroussa ses manches et ses jupons et commenca a dépoussiérer et nettoyer sa chaumine.

Les jours s'écoulaient, chargés de labeurs...L'atelier fonctionnait a plein régime depuis quelques jours, Louison en était fort aise..cela faisait du bien de voir les affaires reprendre.

Depuis quelques jours, d'ailleurs, tout allait pour le mieux pour la petiote !
Le départ d'Hugo avait été une véritable bénédiction ...un soulagement... quel rustre tout de meme !! Osez lui écrire les horreurs qu'il lui a écrite !!
Elle se souvenait de cette missive mot à mot...

Citation :

Expéditeur : Hugo. de Quintin
Date d'envoi : 2009-08-06 20:39:02
Louison,

Dans cettre lettre si simple, mais si franche, je vais vous expliquer, une chose, je ne reviendrais point en Breizh, je m'en vais retourner en mes terres Flamandes, il me faut vous idre que je quitte la Breizh le coeur lour, en ce qui vous concerne, je n'ai jamais eut un sentiment dévoué pour vous, je ne vous ai aimé que parce que vous ressembliez à une dame que j'ai aimée...
De cette dame, je m'en vais la retrouver,
Adieu Dame, je vous souhaite du bonheur,


Amiral Hugo Botherel

Pour qui se prenait il ?? pour la traiter pareillement alors que c'était lui qui l'avait suppliée à genoux de le reprendre comme compagnon quand elle avait rompu le 31 juillet ??

basta oust !!! sors de ma mémoire à jamais ....bien heureuse de pas lui avoir cédé...


Et puis, au diable ce bouffon ....a présent, Sir est là qui la dorlote et la fait se sentir femme...Sir... ......un océan de tendresse et d'amour submerge Louison quand elle pense à lui...elle l'aime tant ...