La terreur... Encore... (partie 6)

"La pluie frappait bruyamment sur le pavé. Le jour avait décliné depuis plusieurs heures déjà, et seule la lueur blanchâtre de la lune reflétait sur le sol détrempé, éclairant faiblement les ruelles noires.

La tavernière avait fermé son établissement très tard, les clients gras et braillards n'ayant pas l'air très décidés à lever le camp. C'était donc seule, dans la nuit noire, qu'elle regagnait son logis d'un pas vif, sous la pluie battante. L'air frais la pinçait au travers des mailles de son châle.
Elle tournait dans les méandres des rues étroites du village, connaissant le chemin par coeur, mais elle avait peur... Tous les soirs pourtant, elle l'empruntait, ce trajet. Mais ce soir, elle avait peur. Un pressentiment. Une sensation totalement absurde et irrationnelle, tentait-elle de se convaincre.
Elle hâtait le pas. Cette sensation... cette impression ne la lâchait pas. Elle avait le sentiment qu'on la suivait.
A plusieurs reprises, elle se retourna, ne voyant derrière elle que le noir de l'obscurité percé par les gouttes de pluie qui s'écrasaient au sol.
A plusieurs reprises, elle reprit son chemin, rageant contre ses frayeurs grotesques et infondées.

Quand soudain, elle s'immobilisa, net. Une silhouette surgissant de nulle part se tenait devant elle, sans qu'elle puisse vraiment la distinguer. Elle plissa les yeux, comme pour mieux voir cette ombre étrange... qui ne ressemblait assurément pas à une forme humaine.
Tétanisée, la tavernière allait cependant reprendre sa route, décidée à tourner dans une ruelle avant de rencontrer éventuellement cette chose, lorsque dans son cou... Un souffle, chaud, humide, dans son cou, léchant sa nuque de son haleine pestilentielle. Elle ne pouvait maintenant plus bouger, ni même penser. Elle savait..."

La cliente regardait le boulanger lui déclamer son histoire, les yeux écarquillés.
Et après ?? Qu'est-ce que c'était, ce souffle ??
Le boulanger tendit une miche bien craquante à la dame, tout en lui répondant, sur le ton de la confidence.
La pauvre tavernière a été retrouvée le lendemain matin par un des gardes du village. Elle était... méconnaissable... C'est grâce à son médaillon que sa famille a pu la reconnaitre...
Il se rapprocha encore de la cliente...
Quant au souffle... et cette silhouette... le bruit court que ce serait des... loups-garous...
La dame sursauta en entendant ces derniers mots, tandis qu'elle tentait de se donner une contenance, dissimulant très mal son affolement.
Des loups-garous... Foutaise, ce ne sont que de ces légendes qu'on raconte pour faire peur aux enfants...
Le boulanger toisa la dame avec sérieux.
Croyez ce que vous voulez, mais j'étais là, il y a quelques années, quand ils ont attaqué ici... à St Brieuc... Et je peux vous assurer que ce ne sont pas des légendes... Et avec cette pauvre tavernière qui s'est faite massacrer la semaine dernière pas loin d'ici... Tout porte à croire... qu'ils sont de retour...



[hrp Comme prévu, j'ai fait le 1er post. A vous de faire la suite... Les loups choisissent leur première victime ce soir.]

l'atmosphère lui semblait étrange! Elle avait quitté la taverne seule comme a son habitude. Elle n'était pas froussarde de nature. Elle aimait marché dans la nuit, au son des hibous et des....

Mais qu'est-ce que ce hurlement ? s'interrogea-t-elle tout a coup en entendant un loup.

Vraiment un loup ?pensa t elle.

Pourtant elle en avait entendu des loups et jamais aussi fort, aussi violent.

Violent ?!

Elle s'arrêta! regarda autour d'elle et ne vit rien. Prestement alors elle marcha jusqu'à chez elle. La peur collée au ventre. l'incertitude lui dérangeant l'esprit.

Était-elle la seule qui entendait ces cris bestiaux différents des cris habituels ?

Aristote! Faites que ce ne soit que mon imagination! Moi qui te demande rien. Fait en sorte que ce n'est que le fruit de mon imagination.

Deedje était dans l'arrière salle de sa boulangerie lorsqu'il entendu son vendeur parler vaguement d'une histoire de loup garou!

Il entendit la porte s'ouvrir et reconnu la voie familière de tziira

-Vous savez fort bien raconter les histoires, messire ... Mais dites-moi, on n'est pas certain que ce soit un loup-garou qui est frappé, n'est-ce pas, puisque vous dites que la femme fut seule. Dans ce cas, comment savez-vous qu'un "souffle chaud et humide" lui a caressé la nuque ? J'imagine qu'elle n'est pas venue vous le raconter. Après, ce crime si barbare a bien eu lieu, j'en conviens. Mais de là à faire porter le chapeau à des créatures de ce genre ...

Lorsque Deedje eu un instant de libre entre deux fournées, il alla voir son vendeur qui discuter toujours avec la clientelle.

Voudrai tu arreter de raconter des bétises pareils. Tu avais surement encore bien bu lorsque l'on ta raconter cela. La boisson ta jouer un mauvais tour.

Un loup garou, quel ineptie!!!
Deedje sourit puis ajouta


De plus je ne crois que se que je vois donc...
Si j'en croise un, de toute facon je ne sort jamais sans mon épée.
Je l'attend moi cette créature, s'il elle existe!!!

Deedje retourna à son petrin

Doran attendait son pain comme tout le monde...

- Deedje, laisse ton vendeur raconter ses histoires, ça va t'attirer du monde

Doran rit, Doran riait mais...un loup-garou, ce ne serait pas quelqu'un qui est humain le jour...Doran regarda les gens présents dans la boulangerie, un sentiment d'inquiétude naissant...

Jub arrivait tranquillement comme d'hab , il faisait la queue pour acheter son pain le comble pour un boulanger.

- Je vois que vous parlez d'un loup garou , j'ai eu vent de cette histoire mais bon comme tout le monde je ne crois que se que je vois.

Jub mit la main a l'épée , en realité il n'etait pas aussi tranquille que sa.

Doran sourit...

Moué, ou alors, ils t'achèteront tous tes stocks avant d'aller se cacher donc des bénéfices pour toi...

Sur les dernieres paroles de doran deedje se gratta la tete.
Peut etre avait il raison.

Petroi entra dns la taverne

Demat colonel, votre miche quotidienne je suppose.

Nous avons des ragots su la presence de loup garou aux abord du village.

Qu'en pensez vous?

Elle n'en pouvait plus de ces cris! La nuit avançait et c'était de pire en pire. Mais que pouvait-il bien se passer ? Jamais, elle n'avait entendu des hurlements aussi..... monstrueux.

Non, elle ne parvenait pas à dormir. Elle se sentait sur le bord de l'hystérie. Rester ici qu'il fallait. Mais ciel qu'elle avait envie de fuir pour se terrer dans un endroit où ces cris ne se ferait plus entendre.

ASSEZ!

Les mains sur les oreilles, elle jeta un regard dehors par la fenetre. Elle vit une ombre passée. Coupant momentanément la lueur de la lune. Qu'elle se recula vivement pour ne pas être vue.

Aristote!

La jourée avait passé rapidement. Petroi, après sa répartie ironique dans la boulangerie de Deeje était rentré chez lui se reposer. Il avait rangé un peu son chantier naval, il lui tardait de reprendre le travail du bois ....
Il avait fait un tour en taverne et il avait encore entendu parler de ces loups... Il savait que ce genre de rumeurs se répandaient rapidement , ais il n'avait jamais rien constaté de semblable alors il demeurait sceptique. Il s'était toutefois abstenu de dire quoi que ce soit devant des personnes peu connues de lui.

Et voici que la nuit approchait.. Il s'était armé de nouveau et se dirigeait vers son poste de garde tranquillement. La pluie et le vent faisaient se précipiter les rares passant encore dehors, la nuit tombée transformait certaines ombres, les rendant presque menaçantes ...
Petroi rejoignit enfin son abri, près de la porte de la ville...

Et soudain, un hurlement perça le silence, un cri de loup déchirant la nuit sombre entourant la forêt....

"Etrange coïncidence" pensa-t-il en remontant le col de son manteau

Doran avait prit son épée et se dirigeait vers la porte de la ville, Il pouvait les entendre, il les entendait, tout le monde les entendait, là quelque part dans la forêt, loups...ou loups-garous...

Il entra dans l'abri de la porte et vit petroi..

- Alors mon colonel, comment allez-vous ?

La bête sentit tout de suite l'odeur particulière du sang. La proie approchait. Tout se déroulait comme prévu. C'était son tour de s'amuser!

Elle était postée dans une ruelle, prêt à bondir sur elle. Elle entendit d'abord ses pas. On entendait qu'elle commençait à s'épuiser. Elle entendit ensuite son souffle court. Lorsqu'elle arriva dans la ruelle, la bête lui barra le passage, et la laissa partir dans l'autre direction. Non sans avoir au préalable déchiré sa chemise. L'odeur du sang l'enivrait. Elle n'avait pas déchiré que la chemise...
Elle observa sa proie fuir en direction de la boulangerie, se tenant le bras. Bientôt, la mise à mort aurait lieu!