[rp] La place de la mairie

La place de la mairie...

Avec ses pavés, son puits, son charme pittoresque...

Les maisonnettes qui la bordent, avec leurs jolies fleurs aux fenêtres...

Les tavernes qui lui donnent vie, toujours joyeuses et pleines, comme les clients qui chantent moultes chansons paillardes...

La mairie la surplombe, et le marché y trône...




/HRP/
Sujet uniquement RP s'il vous plait. Pour des balades sur la place ou des querelles chez le poissonnier du marché... Mais toujours de manière RP.
Merci.

[arrivant de chez Mika]


Perdu dans ses pensées, Candide ne se rendit pas compte qu'il avait traversé la moitié du village et déboucha sur la place où les cris des vendeurs à l'étal le ramenèrent à la réalité.
Les étals occupaient toute la place ou presque, il regardait sans la voir la foule qui se pressait tout autour de lui. venant de l'autre côté de la place, deux autres cavaliers fendaient la foule des badauds et des ménagères. Il parcouru du regard tous ces visages, pour la plupart inconnu, pas de trace du chasseur... mais ce n'était pas un endroit où trouver un chasseur.

Soudain son regard fut attiré par une houppelande, même couleur que celle qu'il avait aperçu dans les dunes, et si... Il s'approcha de l'inconnue, arrivé à sa hauteur, il descendit de cheval

Excusez mon impertinence à vous aborder, Madame ... mais n'étiez vous pas dans les dunes, prés du chantier naval, plus tôt dans la journée ?

La jeune femme, surprise par l'homme qui l'abordait ainsi, eut un mouvement de recul, tout en acquiesçant timidement.
Constatant la réaction qu'il avait provoqué chez la jeune femme, il s'excusa encore, se voulant rassurant.

Je manque à toutes les politesses, je ne me suis même pas présenté, je m'appelle Candide et suis installé au village depuis peu...
Ne partez pas, je vous en prie, je ne veux pas vous importuner.
Je suis installé chez.. euh avec Azaleah, peut être la connaissez vous ?
Au nom d'Azaleah, il sentit enfin que la jeune femme se détendait.

Puis je vous parler un instant... murmura-t-il, tout en l'entrainant un peu à l'écart du marché

Nadou était en train de choisir quelques morceaux saignants lorsqu'un individu l'interrompit.

"N'étiez vous pas dans les dunes ?...." Nadou fut alors presque horrifiée de savoir que cet inconnu l'avait sans doute suivie. Elle regarda autour d'elle : la place était bondée, si l'homme avait décidé de s'en prendre à elle, quelqu'un lui viendrait bien en aide.
Elle acquiesça donc à la question d'un signe de tête, sans mot dire.

Elle l'écouta ensuite se présenter, le visage impassible. Elle connaissait Azaleah bien sûr, puisqu'elle avait été sa lieutenante pendant quelques temps.

Cet homme désirait lui parler. La journée se déroulait décidément d'une manière étrange : deux hommes, qui lui étaient totalement inconnus, l'un qui avait partagé son déjeuner et lui avait parlé de sa recherche de créatures imaginaires, l'autre qui souhaitait s'entretenir avec elle...

Nadou réfléchit quelques instants, puis se tourna vers le boucher qui la regardait d'un air un peu inquiet. Elle lui sourit et lui fit comprendre d'un signe de la tête qu'elle revenait de suite.

Elle suivit donc cet homme qui l'entraîna à l'écart du marché, derrière les étals, restant tout de même sur ses gardes.

La jeune femme se laissa entrainer de quelques pas, derrière les étals, à l'entrée d'une ruelle. Il ne lâchait pas la place du regard...
Il se mit à parler à voix basse, s'adressant à la jeune femme en face de lui

Vous devez me trouver bien cavalier de vous accoster de la sorte Il se rendit compte qu'il se répétait, il était mal à l'aise dans le rôle de l'inquisiteur
je vous ai aperçu dans les dunes, avec cet homme portant un grand arc en bandoulière ... voyant le malaise de la jeune femme, il s'interrompit non, non, ne vous mèprenez pas, j'ai besoin de votre aide...cet homme... Il ne quittait toujours pas la foule des yeux, il se sentait idiot, et si c'était deux amants qu'il avait surpris.. il chassa cette idée, leur attitude n'en avait rien laissé paraitre, il devait se montrer sûr de lui s'il voulait ses renseignements

cet homme, ce chasseur, voilà un moment que je le suivais, en toute apparence, c'est vous qu'il cherchait , est-ce un de vos amis ? auquel cas je cesse de vous importuner. d'autres questions lui brulaient les lèvres, Il devait attendre pour les poser.

Il la dominait d'une tête, et la regarda avec insistance dans les yeux pour la première fois, elle avait une beauté troublante, qui sait, en d'autres lieux, en d'autres circonstances...

Nadou l'écoutait faire son discours hésitant et mal assuré.

"je vous ai aperçu dans les dunes, avec cet homme portant un grand arc en bandoulière ..." Elle le regardait, bras croisés, essayant de dissimuler son exaspération. Elle était furibonde.

"est-ce un de vos amis ? auquel cas je cesse de vous importuner" Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire à cet inconnu qu'Elmer - car c'était bien de lui dont il parlait - soit un de ses amis ou non ? Elle aurait bien eu envie de lui dire que c'était le cas, comme ça il l'aurait laissée tranquille ! Mais ce n'était pas le cas, elle aurait préféré ne rien dire plutôt que de mentir, même à un inconnu.
Aussi, elle lui répondit tout de même.

Non, ce n'est pas mon ami, s'entendit-elle dire séchement, plus que ce qu'elle n'aurait souhaité.

Elle aurait aimé s'arrêter là. Mais il la regardait, dans les yeux. Elle le fixait également, et elle sentit inéluctablement ses joues la brûler. Les yeux de cet homme étaient déroutants, presque enivrants, son regard perçant... Elle se sentit soudain comme chamboulée, et rajouta à ses propos, après s'être éclairci la voix et avoir laissé échappé un soupir de défense.

Mais puisque vous semblez tant tenir à le savoir, ce "chasseur", comme vous dites, a trouvé mon mouchoir brodé au lavoir et est gentiment venu me le rapporter... En avons-nous fini maintenant ?

En y réfléchissant, elle se demandait si cet homme n'était pas lui aussi un chasseur de licornes... A cette pensée, elle ne put s'empêcher de rire intérieurement.

Candide fut rapidement de retour à la réalité par le ton sec de la réponse "non, ce n'est pas mon ami" . Il attendait une suite, comme si elle avait entendu les questions qu'il n'avait pas posées. Ne la lâchant pas du regard, suspendu à ses lèvres, un instant s'éternisa...

Il cru ne pas comprendre la suite des propos, "... mouchoir ... lavoir... rapporter... fini..." Ce serait-il trompé à ce point ? Une simple histoire de mouchoir égaré ? Il fit un pas en arrière, déstabilisé, plus de piste pas d'indice... son esprit lui jouait-il des tours ? Pourtant ce sentiment de danger ne le quittait pas, malgré les paroles de la jeune femme. Comment s'appelait-elle déjà ? sans importance, il saurai la reconnaitre ...

Candide regarda alentour, quand son œil aperçu un cavalier sur la place. Ce cavalier... oui, c'était Mika, enfin plus seul pour agir. Il esquissa un sourire.

Son regard se porta à nouveau sur la jeune femme,

Dame, excusez moi encore de vous avoir importunée, pour une simple affaire de mouchoir qui ne regarde que vous.

Un instant, j'ai cru que cet homme était un chasseur de chimère ou d'animaux imaginaires, un briseur de rêves... car voyez vous, ces gens là croient que les légendes sont la réalité, et sont prêts à tout les stratagèmes pour la gloire et la fortune, même à faire passer un chien galeux pour un loup garou, pourvu qu'il y ait quelqu'un d'assez bête pour l'acheter.

Mais je vous en prie, allez à vos affaires, je suis désolé de vous avoir fait perdre votre temps avec mes histoires...

Il inclina la tête en guise de salut, lui fit un sourire léger, et la regarda rejoindre la place où l'on entendait, mêlé au brouhaha des marchands, les cris de joie des enfants jouant avec la première neige.

Mika, il devait le rejoindre au plus tôt...

Nadou l'avait écouté s'excuser, puis, tant troublée qu'elle en oublia de le saluer, elle tourna les talons et se dirigea vers l'étal du boucher, où une file de quelques clients s'était déjà formée.

Elle n'avait parcouru que quelques mètres, lorsque certains propos de l'homme se mirent à résonner dans sa tête... Un chasseur de chimère ou d'animaux imaginaires... Prêts à tous les stratagèmes pour la gloire et la fortune...

Elle se retourna. Il était toujours là, de dos, et semblait s'apprêter à partir. Elle le considéra un instant, et sans même s'en rendre compte, elle s'entendit crier "Attendez !" d'un ton presque plaintif... Trop fort sans doute aussi, puisque les quelques badauds non loin d'elle la regardèrent d'un air étonné d'incompréhension. Elle se sentit rougir de son action totalement incontrôlée.

Lui aussi s'était tourné vers elle à son appel. Ses yeux si persuasifs, des yeux auxquels on semblait ne rien pouvoir refuser, se découpaient comme deux billes sur sa silhouette pourtant lointaine.
Elle fit quelques pas pour le rejoindre, et lui dit d'une voix presque murmurante, alors que ses joues semblaient ne pas vouloir s'apâlir.

Cet homme... Ce "chasseur"... m'a effectivement demandé quelques renseignements sur des licornes...

Elle ne savait pas pourquoi elle lui parlait de ça, peut être regretterait-elle un jour de ne pas savoir tenir sa langue...

Candide en était au point de départ, la jeune femme ne lui avait rien appris, il allait remonter en selle quand ...

Attendez Cette voix... il se retourna, elle revenait vers lui. Il la dévisagea jusqu'à ce qu'elle soit à sa hauteur, les joues rosies, sans doute par la fraicheur, quelques flocons de neige accrochés dans les cheveux bordant son visage. Un charme certain émanait d'elle...

Elle parla à voix basse "...Cet homme... Ce "chasseur"... m'a effectivement demandé quelques renseignements sur des licornes..." tout était dit, cet homme était le danger, prévenir Mika.
Son regard s'adoucit, il fit même un sourire, posant sa main sur l'épaule de la jeune femme

Merci

les nuages de leurs respirations se mêlèrent l'espace d'un instant. Il l'aurai bien embrassée pour la remercier, là, maintenant. Mais il y avait plus urgent... Angeline était en danger. Il devait prévenir Mika au plus tôt, il ne serait pas trop de deux pour assurer sa sécurité, maintenant qu'il y avait ce chasseur.
Il monta prestement en selle

Nous nous reverrons, Madame, je vous suis redevable...

sans plus attendre de réponse, d'un geste ferme sur les rênes, il fit pivoter Voltaire et s'élança au galop à travers la ruelle, en direction de chez Mika. Il se rendit compte qu'il ne lui avait pas demandé si le chasseur avait un nom, il le reconnaitrai s'il le croisait...

A la sortie du bourg, une couverture blanche était posée sur la campagne...

Elmer Fudd entrait dans la place du village. Les marchands, les villageois et tous les étrangers de passage passaient par là pour une promenade ou pour leurs achats. Il se sentait un peu moins seul. Il avançait parmi les villageoises. Pour une fois, depuis son arrivée, il oubliait son intérêt principal. D’autres femmes, aussi belles que Nadou, marchaient par là. Il s’avançait vers elle, leur tenant un langage. Elmer aimait les femmes, et il se trouvait avoir une réputation de coureur de jupons. Mais à Saint-Brieuc, les femmes n’étaient pas faciles. Aucune ne laissait durer la discussion. De plus, il n’avait pas d’endroit où passer la nuit. Mais il se disait qu’il retournerait dans la forêt, pour retourner dormir à la belle étoile, malgré la neige. Il s’achetait quelques fruits et repartait combiner un plan pour rechercher les autres licornes de la défunte abbesse Steline.

L'homme arriva sur la place du marché, personne ne fit attention à lui, voilà si longtemps qu'il marchait, qu'il faisait parti de la route, il était devenu la route au fur et à mesure du temps qui s'écoulait .
Il était poussiéreux, mal rasé, vêtu de haillons et comme tout bagages, un balluchon sur l'épaule qui dansait au rythme de ses pas.
Il était soulagé d'être enfin au bout de son périple. Voilà plus d'un mois qu'il était parti d'Italie, de Florence, avec un seul et unique but en tête, retrouver son amour d'enfance. Son ami, Apronianius, lui avait écrit qu'elle vivait à Saint Brieuc.

Et maintenant il y était. Le voyage l'avait épuisé, il devait se trouver une auberge pour manger et prendre un bain, être présentable devant son éternel amour ... Près de six années s'étaient écoulées depuis leur séparation forcée, il savait qu'il la reconnaitrait. Il n'avait pas changé dans ses sentiments, mais elle...l'avait-elle oublié ? Non ce n'était pas possible.

Passant devant les étals des marchands, il fit quelques achats, des chausses neuves, une chemise et une nouvelle paire de braies. Après quoi, il fit du regard, un tour de la place,il aperçu une auberge et traversa la place pour s'y rendre, le ... Cha Toyant, drôle de nom pour une auberge ...



[la suite au Cha Toyant]

[venant de la foret]


Mika déposa candide sur la place du marché, les deux hommes était encore embrumés de fatigue et de froid. Mika, déclina l'invitataion de candide à descendre une ou deux chopine avant de se mettre en quête du chasseur.

Candide resta donc seul au marché. Ce dernier était animé, comme les autres jours ..; Il espérait bien que la demoiselle de l'autre jour, celle à qui il avait oublié de demander le nom, serait là.

Il arpenta le marché, le regard attentif sur chaque femme, ce rôle ne lui déplaisait pas, regarder les belles briochines était une activité des plus agréables... Il se dit qu'elle était là, pas loin. Il se plaça devant l'auberge, celle du Cha Toyant, et attendit, dévisageant la foule ...

Soudain débouchant d'une ruelle, il l'a vit s'avancer vers la place du village. Il devait faire vite ... Il alla à sa rencontre, la bousculant comme s'il ne l'avait pas vue. La jeune femme en lâcha son panier, heureusement vide. Se baissant pour ramasser le panier, il fit semblant de la reconnaitre...

Dame, excus ...ez ma maladresse ... Vous ! Je ... je suis content de vous croiser à nouveau. Si vous avez un peu de temps, venez, et partageons une chope à la taverne à côté, pour me faire pardonner de cette bousculade

L'instant de colère passé, la jeune femme le reconnu ...

[la suite eu Cha Toyant]

Nadou avait beaucoup de travail ces temps-ci, c'est donc d'un pas pressé qu'elle se rendit sur le marché, afin d'y faire en hâte quelques achats.
Son panier sous le bras, ne regardant pas vraiment devant elle, elle se dirigeait vers l'étal des légumes lorsqu'elle fut heurtée par un passant, laissant tomber son panier...

"Les gens ne peuvent donc pas regarder devant eux !" Nadou sentit la colère monter en elle en une fraction de seconde, telle un courant qui la traversa des pieds à la tête à une vitesse incontrôlable.

Puis, avant qu'elle ne se mette à l'injurier d'un tas de noms d'oiseaux, l'individu la devança.
" Dame, excus ...ez ma maladresse ... Vous ! Je ... je suis content de vous croiser à nouveau. Si vous avez un peu de temps, venez, et partageons une chope à la taverne à côté, pour me faire pardonner de cette bousculade"
Elle reconnut sa voix dès les premiers mots, évidemment. Elle le regarda, l'écoutant parler, sentant la ire s'amenuiser en elle. Elle était troublée de le revoir, mais elle ne le laissa pas paraitre, restant impassible. C'était là sa nature, après tout.

Elle considéra un instant la proposition de cet homme qui lui semblait si mystérieux... Une chope à la taverne... Elle baissa les yeux et fixa ses chausses trempées par la neige qui maculait la place, puis ses doigts, serrés sur l'anse de son panier, rougis par le froid.

Enfin, elle le regarda, et s'adressa à lui d'un ton faussement indifférent.
Pourquoi pas... Mais un breuvage chaud ne serait-il pas plus approprié par ce froid, si je puis me permettre ?
Elle haussa les épaules.
Les infusions sont savoureuses au salon oriental tout proche...

Il l'aida à ramasser son panier et son contenu, la jeune femme accepta sa proposition. " Le salon orientel ... " il aurait préféré une bonne chope ou deux, le chouchen délie plus facilement les langues ... mais bon, ce serait pour plus tard.

Il sourit à la jeune femme

Votre choix sera le mien ...

Ils longèrent la place, quittant la foule matinale, puis s'engagèrent dansl a ruelle où était le salon, tout en devisant de banalité...

[la suite au salon oriental]

[venant de la foret]

Candide avait imposer un trot lent à sa monture, il sentait Nadou accrochée derrière lui. Il se rappela certaines folles cavalcades sur les routes de Bretagne ... La nuit était presque tombée, quand ils arrivèrent sur la place. Quelques passants rodaient, entre deux tavernes ... Les lumières s'allumaient aux fenêtres.
Il descendit de cheval et aida Nadou à en faire autant.

Vous avez vu... si vous souhaiter m'aidez m'aider ... Je vous retrouverai sur la place, parmi la foule, c'est plus sûr.

Il resta un instant à la regarder dans les yeux, essayant de deviner sa décision. Il espérait ne pas s'être trompé, sinon les licornes courraient un grand danger ...
Il la salua brièvement, remonta en selle et quitta la place.

Le chemin du retour depuis la forêt jusqu'à la place de la mairie fut silencieux. Nadou s'accrochait à Candide, les bras autour de sa taille, et pour une fois, ne dit pas un mot. Son esprit était empli de visions de cette licorne qu'elle venait de voir, et même effleurer...
Qu'il était déstabilisant de se rendre compte que quelque chose qu'on avait toujours cru faux, était en fait une réalité... Les licornes n'étaient donc point des légendes, elles existaient bel et bien... Nadou n'en revenait toujours pas...

Arrivés sur la place, Candide descendit de selle et aida Nadou à se retrouver sur la terre ferme. Le soleil d'hiver était déjà parti se coucher, la lune prenait peu à peu sa place. Nadou serra davantage son châle sur ses épaules.

"Vous avez vu... si vous souhaiter m'aider ... Je vous retrouverai sur la place, parmi la foule, c'est plus sûr."
Candide et Nadou se toisèrent quelques instants ; elle le fixa d'un regard qui en disait long, ses yeux lui disaient qu'il pouvait compter sur elle. Mais elle ne put point parler... elle ne voulut point parler... pour ne pas gâcher cet instant empli de souvenirs magiques, et ce dernier instant avec lui.
Alors, elle lui répondit simplement d'un sourire franc et sincère.

Elle le regarda ensuite remonter en selle et s'éloigner. Elle resta là pendant une durée qu'elle n'aurait su estimer. La place était vide, mis à part quelques badauds qui se rendaient dans les tavernes, d'où elle pouvait entendre s'échapper rires et manifestations de joies alcoolisées.

Mais le froid la tira de ses rêveries. Elle devait retrouver ce chasseur, cet Elmer... Mais où pouvait-il bien être ? Peut être en taverne, à boire une chope en bonne compagnie, au coin du feu... Peut être quelque part en forêt, à chercher à tuer quelque animal... ou pire...
Avant tout, elle devait rentrer à son échoppe pour changer ses chausses qui étaient plus qu'humides et la faisaient frissonner de froid. Ensuite, elle partirait à sa recherche...

Elmer était sortit de la taverne où il avait passé une excellente journée en compagnie de la tavernière. Il était tout guilleret d'avoir pu échanger un simple baiser caché par les choppes. Mais cela ne lui disait rien de plus. C'était une conquête parmi tant d'autres, de plus, les briochines ne sont pas du genre à se laisser amadouer facilement.
Le soir pointait, laissant le soleil quitter le plein ciel pour donner sa place aux étoiles. Il était dehors et ne vit presque plus personne. La place était comme une échoppe qui commençait à faire faillite. Le soir faisait partir les villageois. Mais pour ne pas retourner dormir dans la forêt cette nuit-là, il décida de retourner vers un endroit qui n’était peut être pas chauffé mais où il y pouvait trouver un toit. Aillant fait aussi peu de connaissance, il ne se permettait pas de demander l'hospitalité des gens. Il était un chasseur, un homme solitaire à la conquête de la réussite et du plaisir. Jamais il n'avait visé plus raisonnable. Il aurait pu être un mari, un père. Au lieu de cela, il préférait vivre vagabond, chasseur... Il se rendit alors au lavoir où il pourrait passer la nuit sous un aussi petit toit, chauffé par quelques couvertures. Le froid de la nuit et de la neige ne lui faisait pas peur. C'était mieux que de passer une nuit en pleine église, selon lui.