hugo. Ancien Maire
Localisation RR : St-Brieuc RP/HRP Date d'inscription : 11/04/2009
| |
hugo. Ancien Maire
Localisation RR : St-Brieuc RP/HRP Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: rep Mer 11 Jan - 13:32 | |
| Aujourd'hui il était présent chez lui pour travailler sur l'hagiographie. C'était un travail qui demandait beaucoup de temps. Il était passionné par ce genre de travail et son collaborateur à Rome lui transmettait toutes les informations qu'il pouvait trouver. L’hagiographie de Brieuc était là d'une importance cruciale, elle allait permettre aux Briochins de trouver une lumière pour les guider.- Spoiler:
Une naissance attendue :
Brieuc naquit au commencement du Vème siècle, dans le pays de Galles.Son père, Cerpus, et sa mère, Eldrude, étaient nobles et riches, mais encore imbus des erreurs de l'idolâtrie. Une nuit, un ange se montra à Eldrude dans une vision : « Femme, lui dit-il, sors des ténèbres de l'idolâtrie, adore le Très Haut, Créateur de toutes choses, et dans tes supplications, demande-lui de faire briller sur ton âme et celle de ton époux la lumière qui vous guide sur le chemin de la vertu ». A ces mots, Eldrude s'éveille, saisie de crainte. Mais l'ange la rassure, et lui annonce qu'elle sera mère d'un fils qui deviendra grand devant le Très Haut et qu'il s'appelera Brieuc. Dès la pointe du jour, Eldrude, se levant, s'empressa de transmettre à son mari le message céleste. Mais Cerpus se mit à rire et ne tint aucun compte du salutaire avertissement qu'il traitait de fable et de rêverie. Trois jours se passèrent, et l'ange du Très Haut revint, cette fois il apparut à Cerpus lui-même, et, après lui avoir sévèrement reproché son incrédulité, le menaça de la vengeance divine : « Lève-toi, ajouta-t-il, et que tes faux dieux te délivrent du châtiment, s'ils le peuvent ».
Une jeunesse bénie :
Le temps venu, selon la promesse de l'ange, Eldrude mit au monde un fils qu'elle appela Brieuc. L'enfant grandit en taille et en vertu. Son âme était pure et sereine comme un ciel de printemps. Au lieu d'imiter la légèreté et l'insouciance des enfants de son âge, il demeurait près de sa mère, s'exerçant à tracer de sa petite main sur des tablettes des lignes encore imparfaites. Cependant, le jeune enfant allait bientôt se séparer de sa famille. La mère de saint Brieuc voulait obéir à l'ordre de l'ange, mais Cerpus s'y opposa : « Non, dit-il, c'est notre unique enfant, qu'il demeure parmi nous ; il héritera de nos biens ». « Il avait peur, dit la même chronique, qu'il ne luy prist envie de se faire prestre ou moyne ».
Mais l'ange veille toujours sur son petit protégé. De nouveau Cerpus le voit paraître menaçant devant ses yeux : « Qui te retient, lui dit-il, d'obéir aux ordres du Très Haut? ». Le père, effrayé, n'osa plus résister, le lendemain l'enfant partit sous la garde de quelques serviteurs fidèles et s'en vint à travers les mers pour arriver en France.
Etude à Paris :
Brieuc avait à peine dix ans, quand il franchissait le seuil du monastère de saint Germain. Celui-ci ne l'eut pas plus tôt aperçu de loin, qu'une lumière intérieure lui fit connaître son pays, sa famille, son nom et sa destinée.
« Voici, s'écria-t-il, un jeune enfant qui nous arrive d'Hibernie ». Au même moment, une blanche colombe, prenant son vol, vint se reposer sur la tête de Brieuc, ce qui fut considéré par tous les assistants comme un signe visible de la grâce qui embellissait son âme.
Doué par le Très Haut des plus belles qualités de l'intelligence, l'enfant fit de rapides progrès dans les études. Un jour lui suffit pour s'assimiler les éléments de la langue latine, et en cinq mois il apprit par cœur tout le psautier, afin de pouvoir chanter au chœur les louanges divines avec les religieux.
Sa charité pour les pauvres était inépuisable, il leur donnait tout ce qu'il possédait et ne pouvait en rencontrer sans leur laisser quelque chose.
Quand il eut atteint l'âge de vingt-quatre ans, il fut ordonné prêtre. Tandis que saint Germain conférait à son disciple l'onction sacerdotale, on vit comme une colonne de feu descendre et se reposer sur la tête de Brieuc, répandant dans son coeur des ardeurs séraphiques, et tous les assistants jugèrent que Dieu ratifiait, par ce signe visible, l'ordination de son serviteur.
Quelque temps après, il lui fut révélé par un ange que ses parents, encore païens, n'attendaient que sa venue pour recevoir la foi Aristotélicienne. Le zélé missionnaire partit avec un companon de route.
Retour dans le Pays de Galles :
Cerpus et Eldrude , avaient gardé les coutumes païennes, ils célébraient des jeux et des danses en l'honneur du faux dieu Janus. L'arrivée de leur fils les combla de joie, et ils l'invitèrent à prendre part aux réjouissances publiques, mais Brieuc s'y refusa avec énergie. Or, il advint qu'au milieu des jeux un homme tomba si malheureusement qu'il se brisa la jambe. Brieuc le guérit, et prit de là occasion de prêcher aux idolâtres la religion du seul vrai Dieu. Il rendit aussi à la santé un jeune homme atteint de la rage. La vue de ces merveilles toucha profondément ses parents et les autres païens. Dociles à sa parole, après un jeûne de sept jours, ils reçurent de sa main le saint baptême.
La foy Aristotélicienne devint bientôt florissante. A la place des temples païens s'élevèrent des églises et des monastères, asiles de la prière et de la mortification, d'où la louange divine montait ardente vers le ciel.
Départ pour l'Armorique :
Une nuit de printemps , il sommeillait légèrement dans une chapelle. Un ange vient le saluer : « Ta mission en ce pays, lui dit-il, est accomplie, lève-toi, et va en Armorique porter à d'autres âmes la vraie religion et les exemples salutaires ».
Brieuc, sans différer, prend avec lui cent-soixante-huit religieux, et s'embarque pour la Bretagne.
Enfin, la pieuse cohorte vint aborder, après une heureuse navigation, au port d'Ack, d'où elle s'avança ensuite par terre jusqu'à la rivière de Jaudy, dans le pays de Tréguier.
Ils furent très bien accueillis par les habitants de la contrée, qui aidèrent le Saint à bâtir un monastère à Landebaëron pour lui et ses religieux. Sur ces entrefaites, un messager venu du comté de Berry apporta une douloureuse nouvelle, une peste cruelle ravageait ce pays, et les Coriticiens, épouvantés, réclamaient à grands cris la présence et les prières de leur compatriote. Brieuc fut ému de compassion, et, laissant à la tête du monastère son neveu, Tugdual, il se hâta d'aller lui-même les consoler.
Arrivé de Brieuc dans l'embouchure du Gouet
A son retour en Bretagne, Brieuc trouva le monastère florissant sous la sage direction de Tugdual, aussi résolut-il de ne rien changer à cet état de choses.
Choisissant donc 84 religieux, il prit congé de son neveu, et après avoir longé la côte jusqu'au havre de Cesson, débarqua à l'embouchure du Gouet. Il y avait là une forêt et une vallée arrosée par une abondante source qui existe encore aujourd'hui. Le maître et les disciples, s'étant assis au bord de l'eau pour s'y reposer, furent aperçus par un écuyer du Cte Riwall, prince de la Domnonée. Leur nombre, leur costume de couleur écarlate qui dénotait des étrangers, impressionna défavorablement cet homme : il les prit pour des espions, et s'en alla en toute hâte avertir le prince de leur arrivée dans le pays.
Riwall, ajoutant foi au récit de son écuyer, ordonna à une troupe de ses gens de monter à cheval et de chasser de la contrée ses nouveaux envahisseurs.
Mais à peine avait-il donné cet ordre qu'il fut saisi d'affreuses tortures. C'était le châtiment visible de sa légèreté et de sa cruauté. Riwall le reconnut et se hâta de révoquer sa barbare sentence. En même temps, il priait Brieu de venir le voir.
Brieuc s'avança donc avec son escorte de religieux. Il se trouva que le prince était de sa famille, venu d'outre-mer, il avait fondé un petit royaume dans l'Armorique. Après avoir remercié le Très Haut de cette heureuse rencontre, Brieuc pria pour que le noble malade de son infirmité guérisse ce qui arriva très vite, en reconnaissance de ce bienfait, Riwal lui céda pour en faire un monastère son manoir situé en un lieu qu'on appelait le Champ du Rouvre, avec toutes les propriétés qui en dépendaient. Ce fut l'origine de la ville de Saint-Brieuc.
Au pied du monastère, dans la vallée silencieuse où coulait une claire fontaine, Brieuc fit bâtir une chapelle. Ce petit sanctuaire fut par appelé plus tard « Chapelle Saint-Brieuc ». Lorsque, lassé par ses travaux et ses courses apostoliques, il revenait au milieu de ses Frères, jamais il n'oubliait d'aller prier dans la chapelle de la vallée. Souvent il y venait passer de longues heures dans la prière et la méditation.
Un soir que Brieuc revenait de visiter une dépendance de son monastère, il fut encerclé par une meute de loups affamés et menaçants, prêts à se jeter sur les bœufs tirant son chariot. Le saint, impassible, leva une main et, aussitôt, les loups se prosternèrent devant lui, comme demandant grâce. Il les tint ainsi en respect jusqu’au petit matin, où passèrent par là des émigrés tout juste débarqués de Galles. Voyant là un signe du Très Haut, ceux-ci demandèrent immédiatement le baptême. Après avoir ordonné aux loups de s’éloigner, Brieuc instruisit durant sept jours les Saintes-Ecritures à ces quelques compatriotes fraichement arrivés en Armorique puis il les baptisa au huitième jour.
C'est peut-être à cette date qu'il faut placer l'élévation de saint Brieuc à l'épiscopat. La qualité d'évêque lui est en effet donnée pour sa vie dédié pour le Très Haut et ses actes si pieux faisant de lui un grand serviteur de Dieu.
Enfin le Très Haut, voulant couronner cette belle existence par une précieuse mort, lui fit savoir, par révélation, que le terme en était proche. Il se coucha donc sur son pauvre grabat et mourut en 502.
| |
|